Il y a une semaine, j'ai eu un cours où j'ai du travailler mes «flexions» : apprendre ce que c'était, apprendre à le demander, apprendre à en faire et apprendre à mon cheval à en faire. J'ai finis le cours avec un bon 3 minutes d'éloge de mon coach. Il a dit qu'on avait fait autant de progrès en 4 cours que d'autres élèves peuvent faire en 6 mois. Il a dit que je savais déjà monter à cheval, comme d'autres savent déjà chanter et que je ne faisais qu'apprendre la technique. J'ai finis le cours avec un sourire jusqu'aux oreilles ! Heureuse comme tout !
Wapi avait une petite raideur au trot que je pouvais sentir, mais rien de prononcé et rien qui semblait l'affecté (elle ne rechignait pas à avancer, mais à arrêter).
Nous avons continuer de travailler durant la semaine. Nous avons eu un entraînement presque parfait. Elle allait merveilleusement bien, j'ai pu sentir des différences. C'était vraiment génial. Ma meilleure monte «seule» ! Je n'ai pas senti de raideur de la semaine. Parfois le temps de deux foulées et puis plus rien. J'ai même été monté dehors (sol plus dur) et il n'y avait rien. Je me suis dit que ça ne devait pas être grand chose. Peut-être juste une sole un peu plus fragile ou que c'était réglé. Que je verrais avec mon maréchal la semaine suivante, lorsque je prendrais rendez-vous avec lui pour qu'il trimme Wapi et pour avoir son avis.
Hier, la veille de mon cours, je prépare mon cheval, pour aller pratiquer une dernière fois. Question d'être bien prête pour mon cours, pour apprendre quelque chose de nouveau au lieu de simplement travailler tout le cours les flexions ! Plus je travaille en dehors du cours, plus on peut apprendre de nouvelles choses en cours !
Wapi boitait. Franchement. Pire que la semaine dernière alors qu'elle allait bien toute la semaine. J'ai continué quelques foulées en me disant que ce n'était peut-être qu'une petite raideur qui partirait. Ce n'est pas partie, alors je suis retourné au pas. J'ai refait une petite tentative de l'autre côté. Même chose, alors je suis retourné au pas.
Je ne sais pas quoi penser. Un vétérinaire soupçonnait qu'elle fasse de l’arthrite. Je n'y croyais pas trop puisqu'elle avait de l'avant, aucune raideur, rien. Là, j'ai peur que ce soit ça. Si c'est le cas, c'est la fin. Je voulais un cheval sain et j'ai fait un compromis pour l'aérophagie (à cause du prix). Je me suis retrouvé avec un cheval hardkeeper en plus, mais ce n'était pas la fin du monde. Mais je refuse d'être au prise avec un cheval qui a le tic d'aérophagie, qui est hardkeeper et que je dois ménager et soigner pour l'arthrite.
En plus, tannée et excédée de son rot et du «hardkeeping», je songeais progresser avec elle, lui donner de la valeur durant un an et acheter un nouveau cheval dans un an. Un cheval plus jeune, totalement sain et de plus grande valeur. Mais là... Je serais obligée de vendre Wapi pour une bouchée de pain et je me retrouverais sans cheval jusqu'à ce que j'ai pu mettre suffisamment d'argent de côté.
Je dois arrêter les cours. On ne fait pas travailler et forcer un cheval qui a mal. J'ai accepté de faire 48h à mon travail cette semaine dans le but de mettre de côté pour les cours et le nouveau cheval. Alors je n'ai aucune disponibilité pour faire venir un vétérinaire, payer le paquet pour avoir des radiographies et le coeur net. L'overtime va d'ailleurs servir à payer ce vétérinaire.
Je suis tellement découragée. Plus fâchée que triste pour le moment. Chaque fois que quelque chose s'améliore, que quelque chose commence à bien aller, c'est quelque chose d'autres qui lâche. Soit j'ai un cheval en santé et plus ou moins heureux, mais que je ne peux pas monter. Soit j'ai un cheval que je sais monter, mais qui à la santé qui flanche.
Chose certaine, je suis tannée de me battre. La vente s'annonce peut-être plus imminente que je ne le prévoyais. Je l'ai mise tant de fois à vendre cette petite jument sans être capable de m'en départir, là... Je suis tannée. Juste tannée. Tout l'argent que je met, tous les efforts que je met, où vont-ils ? J'ai tellement investi dans ce cheval et je ne parle pas que d'argent. Et je ne me retrouve même pas à la case de départ, parce qu'à la case de départ j'avais les moyens de me payer un cheval.
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