Lors de mon changement de selle, les problèmes ont commencé. Tous les progrès que nous avions fait ont été perdu. Pourtant, la selle n'y est pour rien. Une spécialiste est venu elle-même choisir la selle allant le mieux à ma jument (avec une assez bonne latitude au niveau du budget). Ma jument s'est mise à brunker au galop : baisser sa tête et kicker en l'air. Auparavant, j'ai monté un cheval qui me faisait la même chose et duquel je suis tombé 1 à 2 fois par cours, à raison de deux cours par semaine, durant 2 voire 3 mois. Si ma petite Wapi m'avait fait ça lorsque je suis allé l'essayer, je ne l'aurais jamais acheté. La première fois qu'elle l'a fait, j'étais en selle, bien à l'aise. Des vélos dans les champs derrière le manège l'avait impressionnée. Les fois suivantes, elle ne se montait pas comme habituellement et elle brunkait toujours. Persuadé que c'était à cause de l'équipement, je suis descendue de selle. Je n'aurais pas du ! Je lui ai seulement appris que brunker rimait avec fin de la monte. Malgré cela, je ne me sentais pas d'attaque à monter un cheval qui bunkerait. Je l'ai mise en vente.
J'ai reçu quelques messages. Certains totalement ridicules. On me disait que ma jument ne vallait pas même 500 $ (jument enregistrée, 9 ans, très jolie, montable, prête à apprendre, débourrée, pleine de potentielle) ! Et qu'on voulait l'acheter juste pour la faire poulinière. D'autres étaient parfaitement normaux, heureusement ! Une fille voulait venir la voir. J'ai pris rendez-vous avec elle. Je suis allée à l'écurie la veille pour lire qu'elle ne viendrait pas tout compte fait. J'ai quand même pris la peine de sortir Wapi dans le rond de longe. En laisse, elle n'était pas tout à fait respectueuse, mais je savais commet réagir maintenant. Ça me rappelait nos débuts. Un petit pincement au coeur. Tant de travail ensemble... pour rien ?
D'un autre côté, on essayait de me convaincre de la garder. Que c'était une belle jument qui méritait la peine de faire un effort. J'étais découragée !
